Hanta

Hanta : chanteuse antandroy

Elle s'appelle Vonihantamalala
Ramparany, mais tout le monde la connaît sous le nom de "Hanta",
diminutif de son prénom, que les Malgaches prononcent "iant'". Hanta
a passé une grande partie de son enfance dans le Sud de l'île. Elle découvre
l'amour de la musique dans cette région de grands espaces semi désertiques, là
où la mélodie dialogue avant tout avec les instruments à percussion, où la voix
a pris comme habitude de rivaliser avec le katsà (hochet).

Elle compose ses musiques, écrit
ses paroles, arrange des harmonies vocales d'une étonnante justesse, en optant
pour une instrumentation légère où les pulsations traditionnelles des
différentes régions de l'île se confondent subtilement.

Accompagnée d'une kabôsy (luth court),
d'un N'lapa (tambour malgache) et d'un katsà (hochet), son répertoire qui
s'inspire de plusieurs styles : le tsapiky (rythme binaire très rapide) et le
jihé (rythme très rapide) ; le salegy (style traditionnel des Sakalava, qui
occupent majoritairement la côte Ouest de Madagascar) ; le sega (genre commun
aux îles de l'Océan Indien qui accompagnait les rites africains déportés avant
de devenir une simple chronique orale de la vie sociale) ; le banaike
(semblable au reggae) et le beko (longues ballades épiques à trois ou quatre
voix qui étaient chantées à l'origine lors des veillées funèbres des Antandroy
de Madagascar).

"Rano", beau disque aux
arrangements essentiellement acoustiques sorti à l'automne 2002, marque son
engagement délibéré dans une veine d'inspiration traditionnelle malgache : un
choix qui révèle bien la finesse de son goût artistique.

Hanta participera aux journées de Madagascar à l'UNESCO