Oram-pahasambarana avec Arison Jaha.

 

En ce dernier samedi de novembre, désormais notre rendez-vous annuel, nous nous  sommes tous retrouvés de nouveau, pour notre voyage interplanétaire, à bord du spoutnik de Arison Jaha, au Théatre Passage vers les Etoiles à Paris.

Oram-pahasambarana” il nous a promis comme thème. "Oram-pahasambarana" c’était.

 

“Ora” comme heure, “Ora(na)” comme pluie (avec la déclinaison dans la grammaire malgache) qui donne donc : Heure de Bonheur, Pluie de Bonheur.

Si à son début en 2010, Jaha était assisté par ses amis, avec les performances entre autres de Olombelo Ricky, Edgard Ravahatra, Milon Kazar, Thierry Raharisoa ; ces derniers temps, il pilote la navette avec l’accompagnement tout juste de ses potes musiciens - dont Iantra au sax, Passy à la valiha et Mimil à la guitare cette fois-ci.

Arison Jaha, avec un album, “Badabada”, dans sa biographie, n’est pas un chanteur. Jaha est un poète. Discret et un peu réservé, il est très généreux dans ses oeuvres. Il y a beaucoup à réfléchir, à méditer, du plus rigolo au plus romantique. Pour le comprendre, pour l’apprécier, il faut juste l’écouter, ou le lire selon le cas. Faire de soi son interlocuteur/trice. Et réagir en fonction.

Il joue avec les mots pour slamer la vie, la réalité, déclamer l’amour, l’amitié, ironiser le déboire, philosopher sur les fait-divers, piquer dans la limite du osé. Au détour de ses vers, on passera bien d’un fou-rire à un gros soupir, d’un “ah ouiii, c’est bien vrai!” à un “ahhhh, incorrigible !!!”, “ tsy laitraaaa”. Les habitués de son spectacle le comprennent à demi-mot. C’est tout juste le “live” de ces heures de délires avec lui  sur facebook, là où il nous a envoûté. Les nouveaux l’ont découvert  et se sont fait embarquer.

Et en bonus pour cette expédition 2014, il y avait aussi Tahirintsoa, du cercle des jeunes poètes malagasy “Faribolana Sandratra”. Il est venu nous rejoindre, se trouvant en Europe pour motif de travail. Ainsi il en a pu en profiter pour proposer les 5 clés du bonheur. Génial.

En tout cas, une heure et demi de voyage… et ça nous semblait trop court. 

 

 

Rondro Volantsoa