La soirée de solidarité pour Shoan qui a lieu le Vendredi 19 Février
dernier à Chinatwon Belleville, un spacieux restaurant chinois de la
capitale s’est merveilleusement bien passée.
Les amis de Shoan réunis ce soir là étaient pour la plupart vêtus d’un
haut blanc (sa couleur préférée) et à la lecture du menu, les gueletons
asiatiques s’annoncaient savoureux. Clin d’œil à la bonne vivante
qu’elle est , d’autant plus qu’ une de ses passions c’est l’Asie! Un
petit retard sur le planning n’a affecté en rien la joyeuse ambiance à
la Shoan, prônée par les organisateurs de cette mémorable soirée. En
effet, le dîner était servi à 22h30, le temps que toutes les tables
occupées par les convives malgaches du restaurant soient remplies, le
temps aussi de faire connaissance et de se rappeler les bons souvenirs
de Shoan. Certains de ses amis se rencontrent pour la première fois ,
malgré un premier contact noué virtuellement pour certains .
De tout
cette petite assemblée, certains sont venus de loin :de Toulouse, d’
Avignon,de Dijon ,de Lille, de Troyes, d’Amiens, de Rouen, de Bretagne
et même de très loin : d’Italie et de la Grèce….Et tous ont dejà fait
un bonhomme de chemin avec Shoan : anciens camarades de classe (des
escatiens), complices, collègues, etc.
Shoan , la blogueuse, la chroniqueuse…. Elle défend bec et ongles
que son vrai boulot c’est l’administratif dans un humble petit bureau
du ministère de la justice au tribunal de Rouen, mais ceux qui ont lu
ses papiers savent qu’elle a un talent indéniable d’une vraie
journaliste, passionnée de Madagascar et très fière de ses origines.
Elle a couvert plusieurs évènements de la diaspora et a collaboré avec
plusieurs sites, journaux et radios. Ses photos et ses reportages
peuplaient surtout la webmédia malgache jusqu’en automne 2009 où la «
méchante bébête » l’ a encore une fois de plus rongée jusqu’à
l’épuisement : grosse rechute de son cancer des seins contre lequel
elle se bat depuis quelques années et qui la contraint désormais de
rester alitée . « Ce bordel de crabe » lui a fait malheureusement
perdre bon nombre de ses facultés depuis.
Soirées, manifestations en tout genre, ceux qui ont un jour
croisé la route de Shoan ont tous eu droit à un article, une photo, une
publicité … Pour réaliser ses reportages, elle n’attend jamais d’être
sollicitée. D’une aisance déroutante et inhabituelle, « elle vous chope
au passage » (selon un commentaire d’un de ses amis sur Facebook) et
vous impose son amitié. Particuliers,professionnels, associations, artistes, tout le monde est d’accord sur un point : Shoan, c’est la sympathie incarnée !
d’ordre était la mise en valeur de tous les malgaches dynamiques,
qu’elle a affectueusement dénommés les « Gasy tsy very » en adhérant au
concept oh combien original de son ami Laza
l’existence de cette soirée, nous disait au téléphone la veille de
cette fête en son honneur : « je ne peux pas y être mais c’est la fête
dans ma tête et ca me rend heureuse ! »
Afindrafindrao relatant authentiquement la solidarité a ouvert le bal .
Deejay Simjay –très bon par ailleurs !- savait mettre le feu au
Chinatown , au grand bonheur des copines de Shoan, suivies par toute la
clientèle du restaurant « nanala azy » ( se défoulant) sur des rythmes
endiablés de la musique malgache . Au karaoké, l’émotion était à son
comble lorsque les amis de Shoan chantaient « Je n’aurai pas le temps »
de Michel Fuguain. Tant pis pour les fausses notes et les
imperfections, à elle seule cette chanson symbolisait la très belle
leçon d’amitié tirée de cet élan de solidarité.
organisateurs règlent l’addition et font le compte . Les bénéfices de
la soirée seront remis dans l’après midi même à Shoan et son mari , le
montant et le détail des recettes sont communiqués aux seuls
participants de la soirée et donateurs.
Reuil, malgré le froid glacial de la Normandie . Arrivés sur place vers
17h. En franchissant la porte du petit pavillon , on crie « coucou on
est là ! », Shoan se relève à peine de son lit, et répond « c’est qui ?
», toute excitée sans doute de savoir qui est là ! Elle a les yeux
ouverts mais a perdu la vue, elle devine donc qui est qui au son de la
voix de chacun de ses visiteurs . Lorsque l’on s’approche de son lit,
elle tatonne pour essayer d’avoir un petit contact physique. En la
voyant dans cet état, elle qui a toujours été dynamique et pleine de
vie, le choc est terrible… Mais Shoan nous rassure - certainement en
entendant le son de nos voix pleurant- en disant haut et fort « ne vous
en faites pas , je vais bien ! je suis juste clouée au lit mais je vais
bien ! ». Son courage et sa combativité forcent le respect.
Personnellement, je me sens un brin ridicule d’avoir pleuré à cet
instant là et je lui demande pardon pour ces larmes qui coulent, qui
expriment d’ailleurs avant tout ma joie de la revoir . Les
retrouvailles sont chaleureuses, l’ambiance , joviale et conviviale
malgré la maladie.
raconte leur quotidien, l’infirmière qui passe chaque jour pour les
soins et la toilette, son organisation avec les enfants, bref son
soutien sans faille et sa disponibilité pour sa femme pour le meilleur
et surtout pour le pire… Leur sublime photo de mariage qui trône sur le
mur de la pièce est comme le témoin occulaire de cet engagement . Ils
ont aménagé le salon en chambre pour Shoan car les vraies chambres se
trouvent à l’étage. Trop compliqué pour transporter le lit de l’hôpital
qu’on a mis à sa disposition . Des tas de médicaments recouvrent toute
la surface de leur table à manger ….
appelle et elle tient cinq bonnes minutes à lui parler. Ensuite, elle
nous demande les détails de la soirée…
C’est ainsi qu’on lui lit la liste des invités, avec leurs
messages respectifs. Elle en est émue, contente, agréablement surprise.
Lorsqu’on remet l’enveloppe des dons à David , Shoan nous avertit « les
filles ! voyez mon état alors je compte sur vous pour remercier tout le
monde ». On lui répond « ne t’inquiète pas, ce sera chose faite ! »
Shoan fait une première crise : elle pleure, gigote et se plaint « je
suis très fatiguée ». David nous dit de la laisser se reposer, « vous
pouvez continuer à lui parler car cela lui fait du bien , mais ne la
faites plus parler pour l’instant. Il faudrait juste qu’elle vous
entende mais qu’elle ne vous réponde pas ». Chacun se relayait à son
chevet pour lui sussurer des mots de réconfort et d’encouragement,
d’amour et d’amitié. Bercée par nos paroles , Shoan s’endort et se
réveille quelques instants après et participe de nouveau aussitôt à la
conversation comme si de rien n’était. En fait, nos conversations sont
entrecoupées de petites crises, déclenchées sans doute par l’émotion,
la fatigue…..
très dur à vivre pour tout le monde… malgré son état, Shoan n’est pas
déconnectée de la réalité pour autant. Elle réalise que la RNS sera
pour très bientôt, et elle me dit « j’aimerai bien que tu fasses des
reportages à la RNS à ma place cette année » . Je lui promets « Ok, je
vais les faire pour toi »….
pour ma famille. Je garde le souvenir de cette petite phrase inachevée
comme un précieux signe de sa gratitude, de sa fidèle amitié à mon
égard, elle , qui fut une de mes premières connaissances en France
lorsque je suis venue m’y installer pour la première fois il y a 19 ans
et qui est restée depuis mon amie...
Nanouh RASAMOELY
Remerciements :
de vous donner un compte rendu dans la plus grande transparence, je me
permets de vous communiquer les informations ci après:
servis ,des artistes -Olombelo Ricky, Arison Jaha, Edgar ravahatra ont
donné des CD à vendre , et les Serasera des noeuds de l'amitié. Les
benéfices des ventes de ces CD et noeuds étaient pour Shoan )
nombreux donateurs par notre intermédiaire (Nanouh Rasamoely et Miora
Andrianaivomanjato).
revenaient au restau et 7€ à Shoan. Le restaurant n'acceptant pas le
règlement par chèque, nous avons dû vous demander de nous laisser un
chèque en blanc pour tout paiement par chèque . Faly Mansoor et Miora
Andrianaivomanjato ont avancé vos paiements par chèques et ont donc
forcément encaissé vos chèques
solidarité a été lue à Shoan avec vos messages respectifs. Cependant,
elle nous a chargés de vous transmettre ses remerciements et sa
profonde gratitude
donc comme initiative le devoir et le plaisir de vous envoyer ce mail
. En effet, même si j'ai eu l'idée de faire la soirée , sans votre
précieuse aide et sans votre soutien, je n'aurai pu rien faire
premier dans ma démarche. Il s'excuse de ne pas avoir été à la soirée (
en deuil pour la perte récente de son autre soeur Sylviane, il n'avait
pas le coeur à faire la fête) mais nous remercie en son personnel à
nous tous pour ce que nous avons fait pour Shoan.
les préparatifs de ce geste amical et tellement généreux: je cite en
particulier Miora (qui a tout fait à ma place sur Paris quant à
l'organisation de cette soirée), Rondro, Vahinala, Faha, Jocelyne,
Faly, Haja Lalaina
ainsi que la famille et les amis de ses amis ! Merci pour votre
venue, vos photos, vos chants, votre participation surtout que
de nombreuses personnes sont venues de loin.
connaissent pas Shoan mais qui par solidarité et par générosité, se
joignent à moi dans cette démarche
chèque pour Shoan. Merci pour votre confiance à notre égard, votre
générosité pour Shoan, que Dieu vous le rende au centuple!
rester à la soirée mais qui sont passés nous remettre des CD à vendre
et dont les bénéfices iraient pour Shoan. Merci pour votre générosité ,
je vous souhaite une franche réussite dans vos carrières artistiques
nous avoir reçus et d'avoir fait un effort commercial pour soutenir
notre geste pour Shoan. Le menu qu'il nous a proposé à 18€ dessert
compris se vend habituellement à 20€ sans dessert. Je souhaite une
belle prospérité à votre restaurant.
gracieusement la pub de cette soirée: sites internet, radios . GRAND
MERCI à tous et un grand merci particulier à Benjamin Andriamanantsara
pour le reportage photo qu'il a réalisé pour la soirée