Dodol and Co

Bonjour à toutes et à tous, je voudrais
d’abord, remercier vous, la
Radio vazo gasy, pour l’intérêt que vous portez à notre pays,
ainsi que pour la promotion et le soutien que vous avez toujours fait pour nos
artistes malgaches.

Je m’appelle Dodol et le groupe porte ce nom.

Le groupe est composé par :

- Dodol (guitare-chant)

- Max André (Percussions-Kayamb-Roulèr) 
- Izay (batterie-chant)
- Christelle (Clavier-chant)
- Uelle (basse-chant)

Il y a aussi Bena, mon arrangeur-claviste, qui
peut être présent dans des moments importants.   

Comment avez-vous atteri dans la musique ?

En fait, J’ai commencé dans un groupe
réunionnais avec Max Dalleau, et nous avons animé des soirées créoles,
réunionnaises, malgaches et quelques concerts.

Par la suite, j’ai  intégré  le
groupe Abdou Day (originaire de Diégo)  connu pour son style reggae. Après
tout ce parcours, j'ai pris la décision de former mon propre groupe qui m'a
causé beaucoup de peine avec le va et vient des musiciens qui n'arrivent pas à
supporter ma niaque et mon caractère que j'ai hérité de ma carrière sportive
(football).

Après plusieurs tentatives, le groupe
Dodol  s’est formé finalement en famille à Metz avant de s'installer sur
Paris.

Désormais, cela fait bientôt deux ans que moi
et toute ma famille résidons dans la région parisienne, afin de poursuivre nos
démarches musicales.

Ca doit être génial de travailler avec sa
famille ?

Bien sûr, mais j’aimerais bien vous faire
savoir deux choses :

j’ai pas eu la chance d’avoir des musiciens
comme les autres chanteurs qui donnent tout simplement ses chansons aux
musiciens d’expérience qui se débrouillent par eux-mêmes et qui se retrouvent
juste pour répéter ensemble. Comme ça, ça va très vite et t’as pas beaucoup de
temps à perdre. J’ai essayé plusieurs fois, mais j’ai pas eu cette chance.   

par contre, j’ai eu de la chance d’avoir
l’amour de mes enfants qui voulaient apprendre la musique à tout pris pour
soutenir mon projet, sans avoir la moindre expérience musicale. A partir de là,
moi-même autodidacte, je suis devenu leur professeur de batterie, de basse et
de clavier. Il y a aussi mon travail personnel pour la guitare-chant sans
oublier la préparation de nos propres compos. C’est un choix très difficile à
prendre car ça me bouffe du temps fou, ça demande beaucoup de patience, énormément
de travail. Ces derniers temps, je suis un peu soulagé quand même car ils sont
entrés en conservatoire depuis quelques temps et Uelle la bassiste prend des
cours de contrebasse en plus. Cela va apporter un plus dans la méthode et la
technique de la musique et ça pourra soulager mon travail à l’avenir. Je suis
plus que jamais déterminé, car tout ça est accompagné d’une vrai
« Ame » que nos ancêtres nous ont laissé.

« J’ai donc trouvé des musiciens qui ont le
cœur et la niaque, ce dont j’ai toujours cherché ».

Sinon, quelles sont les manifestations
auxquelles vous avez déjà participé ?

Nous avons souvent animé des soirées
organisées par diverses associations malgaches, réunionnaises mais aussi
françaises.

Nous avons déjà accompagné des artistes
malgaches tels que Lego, Kaiamba, Tiana, Dedesse, Fandrama, Raledey, Toto
Mwandjani,  des artistes africains :
Mario Matadidi, (Angola), Malepopo (Centre Africain), Pierre Essomba
(Camerounais), des artistes réunionnais : Max Dalleau, Jean Paul Volnay, Kouler
La Reunyon,
dans les grandes villes de France (Marseille, Toulouse, Paris, Lyon..), en Suisse,
au Luxembourg.

Nous avons participé à des manifestations comme en 2000, où j’ai eu la chance
de jouer au Zénith de Paris, lors de la
Nuit de l’Océan Indien, aussi la Journée de l'Afrique sur
Metz, des œuvres humanitaires comme le Darfour ou encore la Semaine de la Solidarité Internationale,
on a aussi représenté Madagascar, lors du festival de l’Océan Indien à
Noisy-le-Grand en 2008 et la participation du groupe pour la fête de quartier
de Noisy-le-grand. Nous avons participé à un concert d’Hommage à Arnaud
Dormeuil au Divan du Monde à Paris.

Nous avons également participé au concours de la RNS en 2006, et cette année
nous avons eu l'opportunité d'animer une des soirées de clôture de la RNS 2009 à Nantes. De passage,
j’en profite pour remercier le CEN, l’organisateur de la RNS pour la confiance qu’ils
avaient en nous.

Récemment on a participé au Festival Kréyol
Factory au Parc de la
Villette avec une danseuse contemporaine réunionnaise
Florence Boyer, Salem Tradition et Thierry Gauliris du groupe Baster de la Réunion, à l'occasion de
la présentation du nouveau projet de la MCUR (Maison des Civilisations et de l'Unité Réunionnaise)
qui va être construite pour 2010 au Plateau Cailloux de Saint-Paul, à l'île de la Réunion.

Quelles sont les dates à venir ?

En ce moment, nous préparons deux ou trois répertoires
différents pour des manifestations différentes.

En fait, nous avons pas mal de concerts et de
soirées, qui nous oblige à faire un répertoire différent selon le public. Il y
aura une soirée dansante réunionnaise le 7 juin prochain sur Nancy, une soirée
malgache le 20 juin avec l’association Masova en région parisienne, un concert
à Tours à l’occasion de la fête de la musique, une soirée malgache à l'occasion
de la fête de l'Indépendance malgache de cette année 2009 organisée par La Maison de Madagascar à
Toulouse.

Sinon, nous participerons à la fête de
l'UNESCO le 3 juillet prochain avec la participation également  d'Aina Coach, de Nono et de Hanta.

Pour aborder les soirées dansantes, nous avons
un répertoire étudié et varié pour que chacun s’y retrouve.

Avez-vous déjà sorti un album ?

Non, pas encore, mais le grand projet du
groupe c'est vivement la sortie du 1er  album, car il ya beaucoup de monde qui nous le
demande. Pour nous, ce sera un passeport et ça pourra ouvrir toutes les autres
portes qui nous ont été fermées jusqu’à présent.

Il y a déjà deux extraits "
Foot-baligny" et " Mon bann Zenfan" enregistrés au studio Rotsaka
et mastérisés par Tyrone Downie, que vous pouvez aller voir sur notre site
myspace : http://www.myspace.com/groupedodol.

J'en profite pour remercier Bena que j'ai cité
tout à l'heure (mon arrangeur fétiche et fait partie du groupe), Din Rotsaka,
Tyrone Downie (ancien claviste de Bob Marley), David Doré, Dada, Gida qui nous
ont permis de réaliser ces deux extraits, sans oublier Max Dalleau, Abdou Day, Gino
Hammerer, Pepa, Toto Mwandjani, Rémy, Rajery, Zézé et Perline du Tarika
Ramilison, Jimmy Toave du groupe Bougainvilliers de Mulhouse et Thierry
Gauliris leader du groupe Baster de la Réunion pour leur soutien et leur aimable
collaboration à la préparation de mon 1er album.

Comment faîtes-vous pour faire votre
promotion ?

Pour l'instant, il y a l’association
"ADOI " (Association Dodol Océan Indien), une association culturelle
et artistique dans le but de promouvoir la culture et les artistes de l’Océan
Indien et de l’Afrique, régie par la loi de 1901, et est siégée dans la
région parisienne, qui s'occupe du groupe pour tout ce qui est démarches promotionnelles
et administratives.

ADOI ne s’occupe pas seulement que du groupe
Dodol mais est ouverte aussi à d’autres artistes qui rentreraient dans ces
objectifs tels que Toto Mwandjani aujourd’hui, Gino Hammerer et d’autres.

Vous pouvez contacter l’Association Dodol
Océan Indien (ADOI) :

Par e-mail dodol_ocean@yahoo.fr
Par téléphone : 01 43 05 52 48 – 06 65 03 43 68
Contact : Madame Patricia (Présidente d’ADOI et responsable du groupe)

Et pour l’inspiration ?

De mes  Ancêtres ;
c’est la base et la source de mon énergie.

J’ai choisi une musique de l’âme. De mettre en
valeur ce que j’ai hérité de mes grands-parents et de le chanter haut et fort
sans état d’âme. 

Sinon, j’essaye d’être à l’écoute des artistes
de Madagascar, et dans le coin de l’Océan Indien, justement pour ne pas être
déraciné et comprendre l’évolution de la musique roots du pays, ça m’aide à se
positionner dans mes œuvres. Par contre, vu mon parcours dans la musique
jamaïcaine, il y aura pas mal de parfum reggae car les voyages ça se profite. Je
chante en malgache, en créole réunionnais et mauricien, en français, et en
anglais parfois.

Aujourd’hui, je suis plus que jamais heureux
de mon retour aux sources, qui ne m’empêche de s’ouvrir. Je fusionne les styles
et je profite de mes voyages, sans oublier d’où je viens, car si on ne fait pas
gaffe au sujet du voyage, avec l’obsession de vouloir trop s’ouvrir, on risque
d’atterrir dans une musique sans âme.
C’est une seconde chance après ma carrière de football, un nouveau défi, et
j’aime ça.

Pour terminer, un message que vous
voulez laissez aux lecteurs et auditeurs de la Radio vazo gasy?

A mon âme et conscience, au fond de mon cœur, j’aimerais bien que l’amour
envahi le cœur de tous nos compatriotes, sans hypocrisie et malhonnêteté. Des
choses qui ne choquent plus personne et qui devient  banal. Ca parait peut être con mais je ne
vois pas d’autre chose à dire mieux que ça, car il y aura jamais de paix sans
un véritable amour de la patrie pour avancer un pays.

Au nom de nos pères, nos fils, et de notre
sacré patrie, oublies jamais que nos grands-parents ont versé leur larme, leur
douleur, leur vie, leur âme et leur sang, non seulement, pour notre liberté, et
surtout, dans le but de donner un avenir meilleur au pays et à ses arrières,
mais pas pour que nous soyons aujourd’hui ce que nous sommes. Dès fois, je me
demande s’ils ne sont pas morts pour rien. En tout cas, ils étaient dignes, solidaires,
généreux, courageux, et responsables. En un mot, ils étaient
« capables ».

Capables non seulement de libérer la France dans le temps du
nazisme mais surtout de libérer le pays avec de simples sagaies, galets et
pioches… mais avec beaucoup de foi, d’amour et de solidarité.

La question est qu’on est où dans tout ça,
avec plus de moyen, plus d’études et de diplômes ?

Car si on a vraiment hérité un peu de tout ça,
c'est-à-dire le vrai malgache patriote dans le temps de Raseta et Ravoahangy comme
tant d’autres encore (capables de mourir pour la patrie), on ne serait pas là
aujourd’hui.

Le pire c’est que tout le monde croit qu’on
assez riche pour s’en sortir or notre pauvreté mentale et morale n’ont jamais
été mis en cause. Personne ne voulait accepter nos torts et reconnaître qu’on
n’est pas capables, malgré nos études supérieures qui étaient loin d’être le
cas de nos grands-parents. Ils n’ont pas perdu leur temps à se haïr ou à
chercher des excuses sans fin (le genre c’est la faute à l’autre, non, ce n’est
pas moi, c’est l’autre).

Réveillons-Nous, Unissons-Nous, afin d’éviter
le pire.

Il est temps de donner un vrai sens à nos
valeurs.

A bas toutes nos rancœurs, c’est une question
d’honneur et marchons la tête haute, car en oubliant notre histoire on risque
de perdre nos mémoires, nos repères, nos têtes, au final on se retrouve à
chaque fois dans une impasse et on perd tout.

  Je crois qu’avant de faire tout ce qu’on veut
entreprendre, oublies jamais que :

« La Mémoire est un guide ».

Merci, nous sommes ravis de vous avoir rencontré et vous souhaitons bonne
continuation.

C’est moi, merci.