Même si ses compañeros au pays du moramora semblent un tantinet calme ces temps-ci, Ndrina Zopanage n'avait pas l'intention de passer son temps à se tourner les pouces après avoir fêté par un concert unique au Cercle Germano Malagasy, à Antananarivo, les 30 bougies de son groupe en fin 2012. A part un programme pour 2014 à Mada, déjà concocté avec leur groupe jumeau (qui c'est? devinette...), Ndrina, trop fidèle à et trop fier de son groupe, a trouvé un moyen de le relancer aussi en Europe et ce, d'abord bénéveloment pour une cause humanitaire.
Ainsi, des amis de longues dates, et du new entry aussi, ont bien voulu se rallier à lui pour vous faire revivre leur repertoire de ces belles mais dures années 80. Belles car ils étaient dans leur prime jeunesse, plein de rêve et de passion, leur guitare à la main. Dures, car à cette époque là, comme encore maintenant, le pays était en pleine difficultés économiques et sociales et la musique n'a été qu'un moyen ingrat pour s'en échapper ou pour les dénoncer.
Zopanage n'a jamais été dissous ni tombé dans l'oubli, malgré la douleur de voir deux membres du groupe, son lead vocal, le grand Zouzou, et Fano, s'en aller à jamais, trop tôt. C'était un groupe bien soudé dans leur amitié née dans le quartier d'Ambohipo, que même à 10.000 km de là, des années plus tard encore, Ndrina y est lié irréversiblement. Ils ne manquent jamais de se produire, les quelques fois qu'il rentre au pays.
Et voilà donc que maintenant les membres du groupe sont tous là aussi à faire de supporters à celui qui va porter leur flambeau, qui va redorer leur nom pour un public qui va revivre ces années là pour une paire d'heures à Bry sur Marne le 1er mars prochain, et aussi pour un public qui va les découvrir. Comme disait leur fameux morceau - en quelque sorte un hymne pour la diaspora surtout : "aty an-tany lavitra aho no mihira ho an'ialahy, ialahy ilay namako taloha" (loin du pays, je chante pour toi, toi mon ami d'antan...).
Et alors, vous êtes tous invités !