L’idée d’écrire La Vazaha m’est venue lors d’un voyage à
Madagascar en 2001 en compagnie de ma conjointe, de ma fille et de ma
belle-mère. Cette dernière y retournait après trente ans d’absence. Elle y
avait vécu une enfance difficile. Frappée durement par la poliomyélite à la
jambe droite, elle fut abandonnée par sa
mère qui ne pouvait accepter son handicap. Elle entra donc à l’orphelinat à l’âge de onze ans pour n’y ressortir qu’à
sa majorité. Sa vie d’adulte fut
également douloureusement marquée par la perte de son premier mari, la laissant
seule avec deux garçons en bas âge. Le
troisième événement dramatique survint lors de l’indépendance de Madagascar,
alors qu’elle fut forcée de quitter le pays avec son deuxième mari et leurs
trois enfants.
Ce retour aux
sources fut riche en émotions. J’ai personnellement découvert un magnifique
pays dont les contrastes, autant géographiques qu’humains, m’ont inspiré une
histoire que je m’étais promis de mettre en scène un jour…
Le Théâtre du Klaxon
Cette petite
compagnie de théâtre que j’ai fondée en 2000 se veut un instrument d’expression
artistique qui met l’emphase sur la
création d’œuvres inédites ou peu connues. La
Vazaha est sa cinquième production après avoir exploré entre autres
l’univers de Prévert avec sa grinçante
Famille Tuyau de poêle.
Le théâtre du Klaxon veut
faire du bruit autour de passions dont les échos puissent se faire entendre
vers les plus lointains horizons.
La troupe du Klaxon est enrichie pour cette
production de la participation des étudiants en théâtre du Centre Ferland qui accueille des jeunes
raccrocheurs de 16 à 21 ans auxquels j’ai le bonheur d’enseigner l’art
dramatique.
Synopsis de la pièce
Cette tragi-comédie
aux accents poétiques met en relief l’Afrique méconnue, métissée, en marge du
continent noir. Grande pauvreté économique, grande richesse écologique,
culturelle et mythique : Madagascar est une perle dans l’Océan
Indien. Son histoire est marquée par le
règne singulier de trois femmes dont la première : Ranavalo dit la
cruelle, fut si intense qu’il en est devenu légendaire. Cette reine se
substitue ici au personnage d’une mère insensible dont la fille rejetée et
exilée revient visiter après 30 ans d’absence.
Durant le vol
Paris-Tananarive, une société jet-set survole ce coin du monde quasi oublié.
Les protagonistes : truands et âmes esseulées s’affrontent dans ce petit
monde aseptisé, à 35 000 pi d’altitude.
Une cause
importante
Tous les profits
recueillis le 2 juin prochain seront versés au Réseau-Ado du Québec. Cet
organisme à but non lucratif orchestre
des actions visant à juguler le phénomène de détresse psychologique chronique
que vivent malheureusement beaucoup trop de nos jeunes.
Dominique Denis
Auteur et
metteur en scène
La Vazaha ,
mardi le 2 juin prochain à la salle Mirella et Lino Saputo du Centre Léonardo
da Vinci au 8370, Lacordaire à Saint-Léonard.
Sièges réservés : 20$