L’école Paul Minault, à
Tananarive, connue également sous le surnom de Pata, est l’un des plus célèbres
établissements scolaires de Madagascar. Elle avait été créée en 1901, cogérée
par la London Missionary Society (LMS), la Friends’ Foreign
Missionary Association (FFMA) et la Mission protestante française (MPF).
Plus tard, l’église luthérienne
malgache (FLM) et l’église de
Jésus-Christ à Madagascar (FJKM) prirent en main sa direction.
Les élites éduquées dans cette
école, originaires des quatre coins de l’île, sont innombrables. Elles exercent
dans tous les domaines de la vie nationale mais aussi dans le monde entier.
Si
l’association des anciens élèves de l’école
existe depuis de nombreuses décennies à Madagascar, celle en France ne date que
de 2005, enregistrée au Journal officiel de la République française (loi de
1901). Elle n’est pas indépendante, mais entretient une relation étroite avec
l’association basée au pays. Ses membres tiennent une assemblée générale tous
les ans, changeant à chaque fois de localité :
Montpellier (juillet 2005), Les Gets (Haute-Savoie, 6 et 7 mai 2006),
Saint-Martin-en-Haut (près de Lyon, 19 et 20 mai 2007). Des imprévus ont
empêché la tenue d’une assemblée générale en 2008 ; les anciens n’ont donc
pu se revoir que le 11 juillet 2009, et ce, dans un parc de loisirs de
Cergy-Pontoise (région parisienne).
A chaque
rencontre, l’on peut voir des générations différentes, allant des anciens qui
ont étudié à l’école en 1953 à
ceux qui n’ont eu leur baccalauréat qu’en 1999. Ils viennent accompagnés de
leurs familles respectives. En fait, les couples entre Pata ne sont pas rares,
mais les conjoints qui ne sont pas des anciens de l’école s’intègrent parfaitement lors de ces rencontres et
figurent même parmi les animateurs les plus actifs.
Ces assemblées
sont des occasions de consolider la fraternité et aussi de se concerter sur les
possibilités d’aider l’école.
Actuellement, pour ce faire, ce ne sont nullement les cotisations annuelles des
membres, seule rentrée d’argent de l’association, que l’on pourrait
utiliser ; c’est plutôt l’abnégation, l’entraide, le bénévolat des membres
et la recherche d’appui auprès des entreprises qui ont apporté leur fruit.
Ainsi, La Poste est un exemple concret car elle a fait don de livres via
l’association.
Pour se faire
connaître et, en même temps, entretenir leurs relations entre eux, les anciens
Pata résidant en France ont un site web. Toutefois, l’assemblée générale de
Cergy-Pontoise pense qu’il faudrait le réaménager. Toujours est-il qu’aux Gets,
il a été déjà décidé de nommer des animateurs régionaux.
« Bois
ayant servi à la construction de la pirogue est redevable de la bonne qualité
de la terre », dit un adage malgache, tandis que lors des premières
mesures de l’hymne de l’école, on
peut entendre : « Ô, Pata, ma douce … … / si je
t’oublie / fasse que je regrette à jamais / la source
de sagesse / où je me suis désaltéré … … ». Que
celui qui osera donner un coup de pied à la pirogue qui lui a servi à traverser
la rivière et enterrer ses souvenirs se manifeste !
M.A.L.A.