MONERAUD « Le
slam me permet de m’exprimer »
Le
slam est bel et bien présent à Madagascar. Depuis quelques années, l’association
Madagaslam promeut cette « nouvelle » culture, dont le verbe et la
poésie règnent. Avec l’appui des centres culturels, le slam se fait plus de
public et d’adeptes chaque année, et les prestations de slam sont devenues courantes
dans les manifestations culturelles de la capitale et du pays. En effet, le
slam est considéré au niveau national, c’est pourquoi tous les ans, Madagaslam
organise un concours national de slam et en retire les meilleurs pour les
permettre de représenter Madagascar dans les concours internationaux.
Parmi
ces jeunes slameurs, il y a Monéraud. Il a débuté avec le slam à Madagascar et
fait tout doucement son petit bout de chemin. Rappeur à la base, dans le groupe
Sakinafray (Unité), il a trouvé dans le slam un autre moyen de s’exprimer, et a
choisit la langue de Molière pour ce fait, entre autre, afin de différencier
ses œuvres de son rap en malgache. Inspiré par la vie de tous les jours, il
retranscrit la réalité, parfois avec humour, mais à ne jamais prendre au
premier degré. Il parle de tout, de tout
ce qu’il voit, de tout ce qu’il entend, de la misère à la jeunesse, en passant
par la politique et le sexe, et au fond de ses textes, tout discrètement, il
nous rappelle ce qu’on a tendance à négliger, comme une morale qu’il tient à
garder implicite.
Son
objectif, promouvoir encore plus le slam. Il prévoit d’atteindre un plus large
public en se manifestant directement à travers les médias. Avec l’association,
ils cogitent une compilation de slam, comme celles déjà sorties par certaines
ONG qui permettent à des enfants en difficulté de s’exprimer sans frontière.
Monéraud,
à suivre dans 1225 initiatives, l’émission radio sur www.radiovazogasy.com